En cinq ans de pratique, le sambo s’est imposé au Mali comme une discipline phare, car il est aujourd’hui pratiqué dans les six communes du district de Bamako et danssept régions du Mali.

Six cent : c’est le nombre de pratiquants aujourd’hui licenciés auprès de laFédération malienne de sambo. En cinq ans, la discipline, qui séduit par sonstyle, le courage et l’abnégation de ses adeptes, s’est érigée au rang des artsmartiaux les plus convoités dans le pays.

Cette ascension fulgurante a été possible grâce à la stratégie développée par maitreGaoussou Sidibé, père fondateur de la discipline au Mali. Malgré un débutplutôt timide à cause du manque de financement, il a su imposer la disciplineen organisant des stages de promotion à l’intention des adeptes des artsmartiaux et en participant à des cérémonies de démonstrations.

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En plus, avec le soutien des hommes de médias, l’association, fondée en 2013 pourpromouvoir le sambo, a été reçue sur les grands plateaux de télévisons etradios de proximité au Mali.

A Bamako, le sambo est aujourd’hui pratiqué dans les six communes. On compte aumoins une vingtaine de clubs pour environs 400 élèves. A Badalabougou, au dojoGneta, douze heures de la semaine sont réservées à la pratique de cettediscipline. Ici, l’objectif est de former des champions.

Des élèves du club gneta de Badalabougou.

Un entraînement intensif

« C’est le club du père fondateur du sambo auMali. Nous devons donc travailler plus que les autres clubs. Nous devons être les meilleurs, c’est pourquoi nous avons un programme de douze heures parsemaine contrairement à certains qui n’ont que six heures, soit deux heures decours chaque deux jours. Cela dépend de l’organisation et du but qu’on veutatteindre », explique Massama Bagayogo, ceinture noire en sambo et médailléd’argent au dernier championnat d’Afrique de sambo « Tunis-2018 ».

Sur lacolline de Badalabougou, à Daoudabougou, à Kalabancoro et à Niamana, etc. desclubs rivalisent dans la pratique de cette discipline. « Nous sommes trop sollicités. Tous les jours, nous recevons lademande d’animation de stage d’un club. Chaque club veut être le premier àbénéficier de nos formations en technique, en coaching et en arbitrage. Ils ontdu goût et veulent s’améliorer, nous nous efforçons donc d’être là pour eux »,révèle Gaoussou Sidibé, père fondateur et directeur technique national de la Fédérationéponyme.

Maitre Gaoussou Sidibé avec un de ses disciples.

Malgré les difficultés financières auxquelles la Fédération est confrontée, il sedéplace au moins deux fois par mois dans les régions pour animer des stages deperfectionnement à l’intention des samboistes. « Nous voulons maintenir la flamme allumée. Nous multiplions lesstages pour perfectionner les techniques des maîtres, mais aussi pourpromouvoir davantage la discipline », indique Me Sidibé.

Avec autant d’athlètes, la Fédération organise le 9 décembre 2018 le premierchampionnat national de sambo. Cette rencontre se déroulera au Palais dessports de Bamako. Elle enregistrera la participation des athlètes de six régions du Mali et ceux du district de Bamako.  

Sory I. Konaté

30minutes.net

19 novembre 2018

A lire notre article sur le sambo: Sport: Qu’est-ce que le Sambo?

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